C'est à moi de…

Je me souviens d’avoir attendu longtemps, très longtemps que l’on me donne ma chance ou même tout simplement la permission d’être moi-même, un être vivant parmi les autres, ni plus ni moins important que les autres mais simplement aussi important que les autres.

C’était devenu une seconde nature : attendre que quelqu’un me donne l’autorisation de faire. Il est vrai que l’on ne me demandait pas mon avis et que toute initiative ou idée de ma part était effacée, voire traînée dans la boue.

Bref j’avais abandonné la lutte pour exister par moi-même car je ne pensais pas que cela soit nécessaire : nécessaire de lutter pour exister, décider, choisir moi-même, tant il me paraissait normal de partager le pouvoir avec les autres et cela dès presque ma naissance, puisque comme eux, j’étais vivant, comme eux je voyais les mêmes nuages et le même ciel, comme eux, j’écoutais la même chanson du vent.

En fait, j’écris ces lignes pour vous, vous qui avez peiné ou peinez encore pour vous distancer du pouvoir des autres sur vous et pour vous aussi qui n’avez peut être pas encore franchi ce cap où l’on prend conscience d’être à la merci de la décision ou du jugement des autres.

Enfant, j’aurais entendu une phrase du genre « C’est à nous de décider » j’aurais préféré car cela m’aurait permis de trouver normal de le faire aussi.

Mais j’ai constaté l’inverse : Ceux qui avaient charge de moi se référaient à des instances falsifiées et sournoises pour obtenir le droit, la permission de faire. En fait à eux aussi et de très bonne heure on leur avait retiré le droit de décider … et même pire : celui de penser par eux-mêmes.

Rendons à l’homme ce qui est à lui : son pouvoir de décision, de création, de générosité et pour cela sans doute : commençons par nous-mêmes. Montrons le, plutôt que d’en parler.

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Our discussion have One comment

  1. Et écrire est un acte cohérent avec cette réflexion qui se veut encouragement à faire. Contribuer à parfaire l’oeuvre de création en offrant sa spécificité qui est à nulle autre pareille. A
    bientôt.

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