A Paris, la biodiversité fait son retour
Comme toutes les grandes villes du monde, Paris est souvent associée au béton et à la pollution. Pourtant, une vraie vie sauvage peuple la capitale, et elle a même tendance à y revenir après une période critique d’artificialisation maximale, dans les années 1950-70.
Certes, les moineaux et les pigeons, chers à Jean-Jacques Goldman, sont bien connus des citadins ; mais les immeubles et édifices parisiens sont aussi le domaine d’une cinquantaine de couples de Faucons crécerelles, de plusieurs colonies d’Hirondelles et de Chauves-souris. Les espaces verts, anciens ou modernes, sont aussi un autre lieu privilégié pour la faune, de même que les friches et espaces abandonnés (l’ancienne ligne de « Petite Ceinture » dans l’Est parisien) : Hérons cendrés, Libellules et Martins-pêcheurs fréquentent les pièces d’eau, alors que les Papillons, Bourdons et Abeilles butinent en grand nombre dans les fleurs, et que les Etourneaux qui dorment dans les squares viennent d’être rejoints par des Eperviers, nouveaux venus en ville. Sans oublier les Lapins de garenne qui « squattent » les pelouses de la porte Maillot depuis une dizaine d’années déjà !
Si la ville accueille fréquemment des visiteurs « de passage », leur installation durable en son sein est à mettre au crédit de la prise de conscience et de l’action des autorités locales, avec notamment une gestion plus écologique des espaces verts (gestion « différenciée »), l’assainissement des eaux de la Seine (même si on ne peut pas –encore- s’y baigner, une vingtaine d’espèces de poissons y vivent contre 4 ou 5 au milieu du 20ème siècle) et un début de prise en compte de la biodiversité dans la restauration des édifices.
Une exposition photographique dédiée à la biodiversité de Paris peut se visiter jusqu’au 31 mars 2011, au parc floral de Vincennes.
Stéphanie Lux, directrice de l’agence Natureparif et initiatrice de l’exposition, fait part de son optimisme pour les rapports entre Homme et Nature, à Paris et ailleurs : « La perte de biodiversité est le fait de l’homme, sa reconquête passe par une réconciliation entre nature et culture. En cette Année de la biodiversité, inspirons-nous des peintres de Barbizon qui, les premiers, ont obtenu le classement d’un site naturel : la forêt de Fontainebleau ! »
Sources : Terre sauvage, n° 265, octobre 2010, Paris – sous les pavés, la vie sauvage, Marie-Sophie BAZIN.
http://www.paris.fr/portail/pratique/Portal.lut?page_id=1314&document_type_id=5&document_id=2175&portlet_id=3142
Pour en savoir plus sur Natureparif et l’exposition photographique de Vincennes :
http://www.natureparif.fr/fr/agence/qui-sommes-nous
http://www.naturapics.com/articles.php?Article_id=814