Des éoliennes plus respectueuses des chauves-souris
Si les éoliennes permettent de s’affranchir des combustibles fossiles, elles ont parfois des effets indésirables sur la faune, en particulier les chauves-souris, qui peuvent mourir par collision contre les pales mais aussi (et c’est moins connu) du fait de la variation brutale de la pression de l’air à proximité des hélices.
Un système dit « Chirotech », développé par le bureau d’études Biotope, et primé au salon « Pollutec » de Lyon, permet toutefois de réduire cet impact.
Ce système permet le pilotage à distance et l’arrêt temporaire des rotors pendant la période d’activité maximale des mammifères volants, qui est plus brève qu’on ne le croit généralement (seulement dans les quelques heures suivant le crépuscule, et pendant une courte période avant l’aube à la belle saison ; et les chauves-souris d’Europe sont quasiment inactives en hiver).
Sa mise en place a coûté 376 000 euros, financés notamment par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et le groupe éolien Nordex.
L’installation d’un dispositif Chirotech sur une éolienne « industrielle » coûte 50 000 euros, ce qui représente une somme faible par rapport au coût de l’éolienne elle-même, qui monte à plusieurs millions d’euros.
Des essais menés depuis 2009 sur un parc éolien en Vendée se sont avérés concluants : le système « Chirotech » a permis de faire diminuer la mortalité des chauves-souris de 54 à 74 %, moyennant une baisse de la production d’électricité de moins de 1% seulement.