Au-delà de la crise économique. L'Amérique se réinvente à Detroit.
Crise automobile, bien sûr…C’est notre image, soupire Marge Sorge, directrice du Detroit Hub News.Mais nous n’avons pas attendu cette crise pour diversifier notre économie.La construction d’un nouveau stade, la rénovation de centaines de lofts dans les buildings du centre ville, la création de 18 000 emplois en 2008, autant de nouvelles plus réjoissantes… que la mort dix fois annoncée de la métropole industrielle.
Qu’on en juge:
– Vous connaisssez beaucoup de villes où l’on peut acheter une maison à 100 ou 1000 dollars ?
Un projet de maison écolo, panneaux solaires, turbines à vent dans le jardin…pour 100 dollars.
Et un vrai projet qui va recréer de la vraie vie dans cette ville, de la culture, et même de nombreux emplois.
Les efforts ont porté leurs fruits: la ville s’enorgueillit d’avoir construit plus de 5000 appartements au centre de magnifique grattes-ciel art déco. Un métro aérien reliera le quartier au centre ville d’ici à 2012.
– Le printemps de l’agriculture urbaine.
Pour Diane Morris, Afro-Américaine de 50 ans, l’agriculture urbaine est rapidement devenue une passion qu’elle espère bien transformer en gagne-pain. Elle fait partie d’un collectif de plusieurs associations qui militent en faveur d’un retour à une agriculture urbaine. En quelque années, le nombre de jardins a explosé de 80 à près de 600 l’an dernier. Si certains sont de simples potagers privés, un grand nombre sont des jardins communautaires dont certains atteignent la taille d’un demi-stade de foot. Les bénévoles s’y succèdent pour bêcher, biner, semer, planter, récolter et enfin vendre leurs produits aux restaurateurs de la ville et sur les marchés locaux.
Les jardins d’Urban Farming sont ouverts à qui veut. Si quelqu’un a faim, il peut venir dans nos potagers et se servir !
Ces bonnes nouvelles sont tirées d’un article du jounal Le Courrier du 27 avril 2009, signé Maria Pia Mascaro, Detroit.