Depuis quelques années, l’envahissement de la ville de Naples par les déchets fait la une des journaux, en Italie et ailleurs dans le monde. L’inaction des politiques et l’emprise de la mafia sont fréquemment incriminés dans cet état de fait unique en Europe.

Pourtant, diverses initiatives citoyennes sont apparues : au-delà du militantisme classique, des pratiques concrètes de lutte contre les déchets ont vu le jour, comme celle de l’ONG « Ambiante solidale » (« Environnement solidaire »), qui s’est également fixée un but de réinsertion sociale, en employant des chômeurs afin de trier et recycler les déchets (papier, plastique, vêtements, verre…). Cette initiative offre une opportunité pour des personnes souvent en marge du marché de l’emploi classique.

D’autres organisent des flash mobs dont le but est… de nettoyer une rue ou un quartier ; tel est le cas de CleaNap, qui développe également le compostage urbain.

Enfin, un autre groupe, dit « Friarelli rebelli » (« les Brocolis rebelles » !), organise des plantations de jardins et des opérations d’entretien des parcs publics… et incite les citoyens apathiques et blasés à rejoindre leurs rangs !

L’activisme de la société civile napolitaine semble même toucher les politiques locaux, comme le nouveau maire Luigi de Magistris, récemment élu sur un programme anticorruption, et recueille le soutien d’ONG étrangères, telle Euclid Network, une organisation anglaise qui organise un concours destiné à promouvoir l’innovation écologique et sociale chez les entrepreneurs de Naples.

Source : http://www.triplepundit.com/2011/08/naples-trash-crisis-spurs-social-innovation-laboratory/

Alexis Vernier