Les consommateurs français de plus en plus écolos

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Une lettre du CREDOC* l’affirme : les Français se mettent de plus en plus à l’écologie dans leurs actes, et plus seulement en pensée ou en paroles.

 

L’évolution est sensible depuis une quinzaine d’années, et des pratiques naguère marginales tendent à se généraliser.

 

Au milieu des années 1990, seuls 52 % des Français économisaient l’eau contre les deux tiers aujourd’hui, et la consommation globale d’eau potable par les ménages est en baisse depuis plusieurs années en dépit de l’augmentation de la population (-3 % entre 1995 et 2007) ! Et la motivation des économies d’eau est davantage revendiquée pour des raisons de protection des ressources naturelles que de facture (malgré une tarification de l’eau très variable selon les collectivités).

 

Une autre preuve du « verdissement » du comportement des Français se rencontre dans l’alimentation, le bio étant de plus en plus consommé dans toutes les classes sociales : 52 % des personnes gagnant moins de 900 euros par mois consomment des produits bio, contre 20 % en 1995. Et 60 % des jeunes affirment acheter des produits bio.

Malgré un prix de vente souvent plus élevé que celui des produits alimentaires « conventionnels », le bio est apprécié pour ses qualités gustatives et sanitaires selon les deux tiers des Français, et 57 % pensent aussi qu’ils sont meilleurs pour la santé.

Qui a dit que le bio n’intéressait que les riches ou les « bo-bos » ?

 

Le choix de produits fabriqués en France se popularise également (un tiers des Français dit y recourir au moins occasionnellement), souvent pour des raisons de soutien à l’économie nationale, mais le respect des droits humains et de l’environnement entrent aussi en ligne de compte.

 

L’utilisation de sacs réutilisables (en lieu et place des sacs plastique jetables), le tri des déchets et la recherche d’emballages moins volumineux ont eux aussi été massivement adoptés par les Français dans les quinze dernières années.

Huit Français sur dix utilisent un sac réutilisable pour faire leurs courses (contre quatre sur dix en 2005), 71% trient leurs piles (ils étaient 30 % à le faire en 1998) et 76% leur verre (65 % en 1998).

 

La conduite en voiture cède aussi un peu de terrain face aux transports publics, au vélo et à la marche à pied, surtout chez les jeunes : « seulement » 59 % des 18-24 ans en utilisent une en 2010, contre 74 % en 1980.

Si des arguments économiques (hausse des prix du pétrole et assurances vs. développement des transports en commun…) peuvent certes être avancés pour expliquer ce désintérêt des jeunes pour la voiture (déclaration de Benoît Hartmann, de France Nature Environnement), ces mêmes arguments peuvent aussi être mis dans une perspective écologique.

De l’économique à l’écologique, il n’y a en fait qu’un pas qui se franchit aisément (dans la mesure où l’on comprend ces mots dans leur étymologie originelle et sans parti-pris idéologique).

Et gardons-nous des visions uniquement franco-françaises : la voiture individuelle a moins la cote qu’autrefois chez les jeunes du Japon et même des Etats-Unis.

Si des raisons matérielles poussent sans doute les jeunes à se détourner de la voiture, n’oublions pas que ce sont ces mêmes jeunes qui dessineront le monde de demain… un monde peut-être moins dépendant de la voiture que celui de leurs parents…

 

Sources : http://actu.orange.fr/france/eau-auto-bio-les-francais-agissent-de-plus-en-plus-ecolo-afp_210070.html

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/08/31/01016-20110831ARTFIG00555-les-francais-sont-de-plus-en-plus-ecolos.php

http://www.neo-planete.com/2011/09/01/les-francais-deviendraient-ils-ecolos/

 

* Un organisme d’études statistiques sur la vie économique et sociale

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